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Berlin

Berlin, Berlin qui m’accueille, m’héberge, se fait mienne, Berlin qui m’offre son amour et l’amour, qui peuple ses rues de solides et durables amitiés, qui se pare de feux d’artifices pour chaque année proclamer avec nous le bonheur que nous éprouvons à être ici, dans ces quartiers où il fait si bon vivre, dans cette douceur nonchalante, cette franchise amusante, cette lenteur surprenante, pour une ville de cette taille.

Taille humaine – non par les kilomètres carrés, mais par la manière qu’ont les Berlinois d’exister ensemble, multiculturalisme de la U1, chaleur des marchés de Noël, petit matin rose sur l’Oberbaumbrücke, soleil d’hiver sur la Budapesterstrasse, le thé, les mandarines, les graines de tournesol et les Baumkuchen, paillettes des oiseaux de nuit, liberté des groupes ivres d’amis, barbe des hipsters, Schnauze du Ladenbetreiber, bonté des Späti-Verkäufer qui accueillent en notre absence nos amis, étrangers, leur plan de Berlin à la main : « On est bien arrivés? C’est ici qu’on récupère les clefs? »

Oui. C’est ici. Et vous êtes ici chez vous, tous, pour un week-end, un mois, quatre ans et demi, la vie – Berlinois, Turques, Iraniens, Tchadiens, Français, Afghans, Ukrainiens, Pakistanais, Chinois, Éthiopiens, Argentins, Yéménites, Norvégiens, Indiens, Panaméens, Australiens, Coréens, Américains, Brésiliens, Russes, blancs, noirs, jaunes, rouges, verts, violets, vous êtes ici chez vous, allô la Terre, ici la Terre, à ta santé Berlin, ma belle, je te bois comme je t’aime et comme je te célèbre et célèbre la vie.

 

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Auteur·e

etageres