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María Valverde: une étoile confirmée

Cet entretien a été réalisé dans le cadre des European Shooting Stars de la Berlinale 2016, pour CafeBabel.

La madrilène María Valverde n’a pas encore trente ans, mais déjà plus de trente rôles à son actif, au cinéma, dans des courts et long-métrages ou dans des séries télévisées, chez elle, en Espagne et à l’international.  

A seize ans, en 2003, María Valverde obtient le Goya de la meilleure actrice débutante pour son rôle dans le film Sortie de route (La Flaqueza del bolchevique). En 2009, elle interprète Flamma dans Cracks aux côté d’Eva Green, ou récemment Séphorah dans la superproduction américaine Exodus : Gods and Kings de Ridley Scott avec Christian Bale. Début 2016, Ali and Nino d’Asif Kapadia (le réalisateur du documentaire Amy), une histoire d’amour entre un jeune noble et une princesse géorgienne tournée en majorité en Azerbaïdjan et en Turquie, a été présenté à Sundance.

CaféBabel: Peux-tu nous parler un peu de ton expérience en tant que shooting star jusqu’à présent ?

María Valverde : C’est très agréable, je suis vraiment très heureuse d’avoir pu venir ici pour rencontrer les autres actrices et acteurs des Shooting Stars, parce que je suis fan de certains ! (Rire) C’est vraiment intéressant de passer ce moment avec eux, de pouvoir partager nos expériences.

CaféBabel: Je sais que tu as une admiration particulière pour Meryl Streep. Est-ce que tu as déjà pu la voir ou lui parler ?

María Valverde : Non, pas encore ! Mais je l’admire tellement que si je la rencontre, je ne sais pas si j’arriverai à lui parler ! Je resterai probablement là, à la regarder, sans rien oser dire !

CaféBabel: Peut-être vas-tu la rencontrer ce soir, à la projection d’Alone in Berlin

María Valverde : Peut-être, je ne sais pas. Rien que d’y penser, cela me rend nerveuse ! (Rire) Je l’aime vraiment beaucoup.

CaféBabel: Est-ce important pour toi, de la voir présider le jury international du festival ?

María Valverde : Oui. Il me semble que l’on voit de plus en plus de femmes dans des positions de leader, et je suis très heureuse que cela arrive de plus en plus souvent. Et surtout avec une femme comme elle, qui est une icône. Je crois que c’est parfait pour le festival de l’avoir comme présidente.

CaféBabel: Est-ce une cause qui t’importe, le rôle des femmes dans le cinéma ?

María Valverde : Oui. (Elle réfléchit). J’espère pouvoir devenir une femme qui en inspire d’autres… Je suis vraiment heureuse de voir des femmes comme Jennifer Lawrence, Emma Thompson ou Meryl Streep, se battre pour nos droits et inspirer tant d’autres personnes. Oui, c’est un but dans la vie de devenir une telle femme.

CaféBabel: Est-ce quelque chose qui compte aussi dans le choix de tes rôles ?

María Valverde : Je ne sais pas… Mais oui, j’aimerais qu’il y ait davantage de rôles de femmes plus intéressants, de rôles de femmes fortes, puissantes. Parce qu’il arrive souvent qu’on lise des scénarios dans lesquels les rôles les plus intéressants sont masculins. Et c’est parfois injuste. Mais je crois qu’aujourd’hui, les choses changent… Doucement, mais elle changent, notamment grâce à ces femmes, et nous devons leur en être très reconnaissantes.

CaféBabel: Peux-tu me parler de ta carrière passée, de ce qui te rend fière dans les défis déjà relevés ?

María Valverde : Je suis fière de toute ma carrière. Cela fait déjà 13 ans que je suis actrice, et dès que je peux choisir un rôle, je choisis le plus difficile, celui dans lequel je vais devoir prendre des risques. C’est ce qui fait sens pour moi. Ne pas choisir la facilité. Aller dans des pays étrangers, lointains, jouer au milieu de la jungle… ce qui est le plus dur pour moi est ce dont je suis le plus fière, cela participe à me changer, à me faire évoluer en tant que personne. Je ne sais pas combien de temps elle va durer, cette carrière, mais j’ai vraiment envie d’en profiter le plus possible.

CaféBabel: Il n’y a pas de raison qu’elle s’arrête ! (Sourire) Quels sont tes défis ou projets futurs?

María Valverde : J’ai un projet avec Mélanie Laurent, en France. Je vais devoir apprendre le français! J’espère que je vais y arriver ! Et j’ai trois films qui vont sortir bientôt. Enfin, voilà ce que j’ai envie de faire : continuer à travailler à travers le monde, voyager, apprendre…

CaféBabel: Et y a-t-il des réalisateurs avec lesquels tu aimerais travailler en particulier?

María Valverde : Oh oui ! J’adorerais travailler avec Iñárritu ! (Rires).

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Auteur·e

etageres